Pour quelles raisons avez-vous souhaité rejoindre un réseau professionnel, en l'occurrence l’Arces ?
Nos métiers évoluent constamment et nous devons appréhender de nouveaux enjeux, dans le cadre de nos pratiques. C’est par exemple le cas avec l’arrivée de l’intelligence artificielle. Plus nous serons de cerveaux à réfléchir collectivement à ces problématiques, plus nous serons nombreux à partager notre expérience et plus armés nous serons pour faire évoluer nos métiers. C’est ce contexte et cette envie de mettre en commun nos connaissances qui m’ont poussée à rejoindre l’Arces.
Par ailleurs, la diversité des profils présents à l’Arces est à mon sens un formidable atout. Nous évoluons dans le même secteur, celui de l’enseignement supérieur et de la recherche, mais nous avons, selon la typologie de nos institutions, des enjeux, des caractéristiques et des contextes différents. Un exemple parmi d’autres : nos écoles de management ont beau être implantées en région, elles gardent un esprit très parisien dans leur exercice de la communication - en imaginant par exemple des audiences assez uniformes. Or, communiquer en prenant en compte son territoire et ses diversités est crucial. Les universités l’ont bien compris et leur expérience est très intéressante pour nous.
Vous avez réalisé une grande partie de votre parcours professionnel au sein de l’enseignement supérieur, en business developpement, en marketing et dans les relations internationales. Que vous apportent ces expériences aujourd’hui ?
Je viens en effet du développement des programmes et du marketing, à l’ESCP Business School notamment ! L’expérience que j’ai pu développer durant ces années me permet aujourd’hui de bien connaître les dynamiques à l'œuvre dans un établissement et de m’appuyer sur ces éléments de contexte pour bâtir une stratégie de communication et de marque robuste.
Quels sont aujourd’hui les enjeux de votre établissement, en matière de communication et de marque ?
L’objectif de ma direction est de travailler la notoriété et la réputation de l’école. Ce qui intervient bien en amont du marketing : je ne vise pas à toucher directement des candidates et candidats mais des universitaires, des leaders d’opinion déjà experts du management. L’enjeu est passionnant. Pour cela, il faut travailler autour de la marque mais aussi avec nos communautés, dont les alumni. Nos cibles sont, pour cette première phase de travail, l’Amérique du Nord (Canada et États-Unis) et l’Asie du Sud-Est.
Dans cette mission, notre enjeu concerne l’ancrage de notre école, qui compte six campus en Europe. Il faut à la fois communiquer pour ancrer les campus sur leur propre territoire, tout en visant l’Europe et l’international. C’est pourquoi le travail opéré par les universités pour tirer bénéfice de leur situation géographique est très intéressant à analyser.
Plus globalement, quelles sont les évolutions de nos métiers que vous observez de près ?
Comment ne pas citer l’intelligence artificielle ! J’y vois pour ma part une possibilité d’optimiser les outils existants. Que ce soit pour la production écrite, vidéo, iconographique ou pour le SEO (référencement des sites web)… Cette technologie peut nous permettre d’aller plus vite. Mais elle reste un outil, à l’image d’un fichier excel qui nous permet de gagner du temps sur les calculs. L’IA est pour moi une façon d’optimiser notre traitement de l’information.
Un autre enjeu est crucial à prendre en compte pour nos services, celui de l’authenticité. C’est peut-être l’IA qui va nous pousser à être vigilants collectivement sur ce point. Nous devrons veiller à ne pas avoir des communications standardisées, dénuées de toute humanité. Le contexte nous le rappelle : l’enseignement supérieur et la recherche est synonyme d’éducation et de transmission de valeurs. À nous de garder ces éléments en tête pour concevoir une communication incarnée et à l’écoute de nos communautés.