Échanger avec des consoeurs et des confrères qui parlent le même langage. Telle est l'une des raisons pour lesquelles Anne Trotoux-Coppermann et son équipe sont membres de l'Arces. La directrice de la communication de l'École polytechnique et de la Fondation de l'École polytechnique revient sur les chantiers qui attendent son institution, côté communication.
L’École polytechnique rejoint en 2024 l’Arces. Pour quelles raisons avez-vous souhaité adhérer ?
Il me semble que l’école fut membre de l’Arces il y a plusieurs années, mais il était temps pour notre équipe de rejoindre de nouveau l’association. Et ce, pour une raison simple : le partage. Nos institutions sont singulières et elles rencontrent toutes des problématiques très spécifiques. Notre public cible étudiant, pour ne prendre que cet exemple, se renouvelle chaque année. Il nous challenge, il évolue très vite et nous devons continuer de le comprendre.
J’échange régulièrement avec des directrices et directeurs de la communication d’autres secteurs, qui évoluent notamment dans des entreprises du CAC40. Et l’on voit bien que les terrains de jeu sont très différents, que ce soit en termes de budget, d’investissement, de fonctionnement, de ressources humaines. S’ouvrir aux autres secteurs est important, mais nous avons besoin d’échanger avec des consoeurs et confrères qui parlent le même langage. Et l’Arces permet cela.
Et je dois reconnaître que le nouveau modèle d’adhésion a permis de franchir le pas. Il est essentiel de pouvoir faire bénéficier toute mon équipe des services proposés par l’association.
Quel est, pour votre institution, le principal enjeu de communication pour l’année 2024 ?
Il est de nouveau temps pour l’École polytechnique de réaffirmer sa singularité et d’adapter ses messages, tant en interne qu’en externe. Nous avions fait ce travail en 2013. Mais depuis, nous avons connu plusieurs changements de gouvernance et la naissance de l’Institut Polytechnique de Paris. Ce chantier a énormément occupé les équipes et il est temps de reprendre un peu de hauteur pour nous recentrer sur notre raison d’être. Le tout, en prenant en compte des sujets désormais incontournables tels que la RSE (responsabilité sociétale des entreprises). L’objectif n’est pas de créer une nouvelle identité, mais de réaffirmer nos messages, en interne et en externe.
Ce travail se fera en parallèle d’un autre chantier, la préparation du lancement de la troisième campagne de levée de fonds de notre Fondation, en novembre. Les thématiques de campagne seront axées sur nos talents, la recherche, mais aussi l’évolution de notre campus. Le travail autour de la singularité de notre institution viendra nourrir celui autour de la levée de fonds. Et vice-versa.
Enfin, j’évoquais plus haut la RSE. Notre direction de la communication s’est positionnée au sein de l’école comme service pilote pour se former et mettre en oeuvre de nouveaux process visant à faire évoluer nos pratiques métiers. Tous les postes sont concernés : l’événementiel, la communication éditoriale, print ou digitale, la communication interne… Il nous paraissait essentiel d’ouvrir la marche car l'on voit bien que le changement des pratiques et des habitudes va prendre du temps.