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[Portrait de membre] Gwénaëlle Maudet

[Portrait de membre] Gwénaëlle Maudet
Fédérer les communautés et nourrir un élan collectif. À la direction de la communication de Nantes Université depuis début 2024, Gwénaëlle Maudet a trouvé dans l'Enseignement supérieur et la recherche un "formidable terrain de jeu", où le dialogue entre réflexion stratégique et déclinaison opérationnelle prend plus que jamais tout son sens.

Vous êtes à la tête de la direction de la communication de Nantes Université depuis début 2024. Si vous deviez faire un rapport d’étonnement sur la communication dans l’enseignement supérieur, quel serait-il ?

Je suis particulièrement frappée par la richesse des enjeux de communication dans le champ universitaire. Le foisonnement des projets, mais aussi la grande diversité des problématiques offrent un terrain de jeu passionnant à la communication. J’observe dans le secteur un haut degré de professionnalisation et une très bonne structuration des réseaux de communicants. Sans doute l’évolution de nos pratiques s’est-elle accélérée depuis la sortie de crise sanitaire. L’accompagnement des transitions est un enjeu d’autant plus sensible dans l’enseignement supérieur, que nous nous adressons à une communauté universitaire très diversifiée, avec des attentes fortes sur ces sujets.

Vous avez occupé plusieurs postes de directrice de cabinet. Les fonctions cabinet - communication sont, dans nos établissements peut-être plus qu’ailleurs, très imbriquées. Comment vos expériences antérieures nourrissent-elles votre travail actuel ?

J’ai effectivement toujours exercé des missions d’accompagnement stratégique, où les fonctions de cabinet et de communication étaient étroitement liées. C’est aussi le cas à Nantes Université, où la direction de la communication est rattachée au cabinet de la présidence. Cette trajectoire témoigne surtout de la manière dont j’appréhende mes missions depuis une vingtaine d’années, avec la volonté de nourrir continûment le dialogue entre réflexion stratégique et déclinaison opérationnelle. C’est dans cette articulation et ces allers- retours que je trouve mon équilibre et le sens à mon activité.

Quels sont, aujourd’hui, les enjeux de votre établissement en matière de communication ? Établissement qui a connu beaucoup de mouvements au cours des dernières années.

Lancé en 2022, l’établissement public expérimental est un chantier ambitieux, au sein duquel la dimension de coopération est essentielle. La communication a un rôle clé à jouer, en ce qu’elle permet d’établir des passerelles et des circulations entre ses membres. La multiplication des espaces de dialogue et d’enrichissement mutuel permettra l’émergence d’un grand établissement. Portée par cet élan fédérateur, Nantes Université a été lauréate de plusieurs appels à projets qui lui permettent d'initier des chantiers d’une ampleur inédite et de se projeter dans l’avenir.

Plus généralement, quels sont les sujets ou évolutions de nos métiers sur lesquels vous portez un point de vigilance ?

Il me semble que le plus important est de veiller à préserver le caractère profondément hybride de nos métiers. La communication, c’est un ensemble de techniques et de savoir-faire. Mais c’est également une capacité à conduire des projets, à nourrir un élan collectif et à fédérer des communautés professionnelles diversifiées. C’est aussi une capacité à se tourner vers l’extérieur, à transmettre et à rendre accessible des représentations au-delà d’un espace social homogène. Enfin, c’est un partenaire stratégique de l’exécutif, avec une dimension forte d’aide à la décision. L’urgence des sollicitations et la gestion des projets au quotidien nous expose au risque de rabattre nos métiers sur une seule de ces différences faces, pourtant toutes indispensables.

Vous avez rejoint l’Arces lors de votre prise de poste. Pour quelles raisons avez-vous souhaité intégrer ce réseau professionnel ?

Je suis toujours très attentive à la manière dont se structure et s’organise une filière professionnelle. J’apprécie de pouvoir échanger avec mes pairs sur mes pratiques et de partager des retours d’expérience. C’est donc tout naturellement que j’ai rejoint l’ARCES. C’était aussi pour moi une façon de prendre connaissance des enjeux propres à l’enseignement supérieur, même si j’ai pu rapidement constater que les problématiques sont en grande partie communes d’un secteur à l’autre. Finalement, j’espère surtout pouvoir tirer de mes échanges avec le réseau une forme de recul, peut-être de décentrement, et une vision prospective, particulièrement nécessaire dans nos métiers.

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