Depuis 20 ans, Anne-Marie Patard, Directrice communication et marque du Pôle Léonard De Vinci, est à la manœuvre, aux côtés du cabinet Occurrence, pour faire vivre l’Observatoire des métiers de la communication de l’ARCES. Un outil qu’elle a imaginé et proposé à une époque où les fonctions communication dans l’ESR devaient encore faire leurs preuves. Alors qu’elle cède sa place au sein du conseil d’administration, elle nous livre son regard sur la façon dont l’Observatoire cartographie de manière précise l’évolution de nos métiers au sein de nos établissements.
Qu’est-ce qui fait la spécificité de l’Observatoire réalisé par l’Arces ?
Dès le départ nous avons travaillé avec un cabinet spécialisé, Occurrence, qui reste aujourd’hui encore notre partenaire pour concevoir et faire vivre cet outil. Tous les deux ans, nous repartons avec le même corpus de questions que nous faisons évoluer à la marge. Cela nous permet d’assurer une continuité d’édition en édition et de mesurer les évolutions de manière fine, solide et sérieuse.
Qu’est-ce qui vous a particulièrement marquée au cours de ces différentes éditions ?
L’Observatoire est un outil très intéressant en ce qu’il est le reflet de la bascule qu’ont connu nos métiers, autant dans leur professionnalisation que dans la reconnaissance qui leur est accordée. Deux grands moments ont été particulièrement marquants pour moi : la loi LRU de 2007 dont l’impact sur nos fonctions a été visible dès l’édition 2009 de l’Observatoire. Et la crise sanitaire, dont les résultats ont commencé à apparaître dans l’édition 2021 et se confirment en 2023. Aujourd’hui, je constate aussi la plus grande diversité des établissements qui font partie du panel de l’Observatoire : c’est le reflet de la dynamique d’ouverture de l’Arces mais aussi la preuve que la fonction communication existe tout aussi bien dans des établissements à vocation diplômante que dans des centres de recherche, COMUE, bibliothèques universitaires…
Quels sont les grands indicateurs qui montrent l’évolution de nos métiers ?
Trois indicateurs sont particulièrement intéressants à observer : les moyens humains et financiers accordés aux directions de la communication et la participation aux instances de direction (CODIR, COMEX…). Alors qu’il y a 20 ans nous en étions encore à devoir défendre la fonction communication et la professionnalisation de nos métiers, aujourd’hui nous avons fait la preuve, notamment grâce à la crise sanitaire, que nous étions indispensables et surtout capables de nous adapter et nous réinventer. Les indicateurs à la hausse des deux dernières années me laissent penser qu’il ne devrait pas y avoir de retour en arrière.
Au-delà de la cartographie qu’il propose, en quoi est-il utile aux directeurs et directrices communication ?
C’est un excellent outil pour aller discuter avec nos gouvernances et négocier un poste ou du budget supplémentaire par exemple. Le fait qu’il soit réalisé avec un organisme extérieur, garant de la méthodologie et de l’interprétation des résultats, donne à l’Observatoire beaucoup de crédits devant nos directions.
Vous êtes membre de l’Arces depuis sa création ou presque. Qu’auriez-vous envie de dire aux adhérents qui nous rejoignent ou nous ont rejoint plus récemment ?
Qu’il faut profiter pleinement de la richesse de ce réseau : j’entends souvent dire qu’on n’est pas venu à tel formation ou événement par manque de temps. Le manque de temps fait partie de notre quotidien, cela ne changera jamais. Il me semble très important de savoir mettre de temps en temps le curseur sur pause et en profiter pour aller se former ou participer à un colloque ou séminaire. On en ressort toujours reboosté, plein d’idées. Au final on n’a pas perdu de temps. On en a gagné !
La synthèse de l’édition 2023 est disponible ici
Les résultats complets de l’Observatoire sont réservés aux membres adhérents et disponibles sur votre espace Mon Arces.